Nous transpirons, nous rougissons, nous bâillons…Cette jolie mécanique du corps est bien organisée mais que signifient toutes ces bizarreries?!
Comprendre son corps, c’est se comprendre et s’aimer davantage. Plongeons dans les mystères de notre corps!
La crampe, un véritable supplice !
Dans le mollet, sous le pied : tout le monde le sait, une crampe, ça fait très mal. Cette contraction musculaire, brutale et intense, apparaît souvent lors d’un effort physique ou à la suite d’une forte transpiration. Elle est due à la fatigue musculaire et à une perte d’eau et de sels minéraux. Elle peut aussi être favorisée par certains médicaments (diurétiques, traitements du cholestérol). Quant aux crampes qui se déclenchent au repos, notamment la nuit, leur origine reste un mystère, même s’il existe certains facteurs favorisants, comme la grossesse.
La solution :
Le seul remède, c’est la prévention. Pensez à bien vous hydrater et à élever vos apports en magnésium, tout en évitant les excitants. Autrefois, on posait un morceau de savon de Marseille au fond du lit… pour une efficacité invérifiable !
Le bâillement, cet incompris…
Un coup de fatigue et l’incontrôlable bâillement survient : réflexe banal et naturel dont on a longtemps cru (et jusqu’à très récemment) qu’il permettait d’oxygéner le cerveau. Ses causes restent assez floues, mais bâiller entraînerait l’étirement de certains muscles et, par conséquent, un surcroît de vigilance. Le bâillement servirait donc à nous réveiller !
Le saviez-vous ?
Nous bâillons, en moyenne, 5 à 10 fois par jour. En tout cas, ne luttez pas contre : cela libère en effet dans l’organisme des substances endorphines qui procurent des sensations de détente et de bien-être.
Pourquoi nos dents poussent-elles deux fois ?
C’est une chance qu’elles le fassent, pourrait-on répondre ! Car si nous avons deux cycles de poussée dentaire, c’est tout simplement parce que la dentition adulte ne « tiendrait » pas dans une bouche d’enfant ! Nous perdons donc nos quenottes vers l’âge de 6 ans pour laisser la place aux dents adultes.
Le saviez-vous ?
C’est très rare, mais il arrive parfois que des bébés naissent avec une petite dent. Ce phénomène, appelé dent natale, concerne environ 1 nourrisson sur 2?000.
Pourquoi nos poils des bras se hérissent-ils quand on a peur ?
Les poils des chiens et des chats se hérissent lorsqu’ils sont en danger dans le but de les faire paraître plus volumineux et donc intimider leurs ennemis. Mais autant ce phénomène peut se comprendre pour les animaux, autant il nous échappe s’agissant des êtres humains. Chez ces derniers, il s’agirait simplement d’une réaction mécanique engendrée par des émotions fortes, comme la peur ou la colère. De même, certains sons, par exemple des ongles qui crissent sur un tableau, ont le don de nous faire hérisser les poils.
Le saviez-vous ?
Le verbe horripiler, qui désigne un agacement intense, vient du latin « horripilare » qui signifie littéralement « avoir le poil hérissé ». Le poil dressé est donc assimilé à une émotion violente et négative.
À quoi sert la sueur ?
La sueur est un processus naturel qui permet de refroidir le corps afin de maintenir sa température interne à 37 °C, même en cas de forte chaleur ambiante. L’odeur désagréable qui l’accompagne ne provient pas de la transpiration en elle-même qui est inodore, mais du contact avec les bactéries, dans les zones chaudes et humides du corps comme les aisselles.
La solution
Pour échapper aux auréoles disgracieuses, évitez de porter des matières synthétiques qui empêchent la peau de respirer. Si vous n’êtes pas fan de déodorant, optez pour la pierre d’alun, un antitranspirant naturel qui agit efficacement sur les odeurs : humidifiez-la avant de l’appliquer.
Oreilles bouchées dans l’avion : un problème de pression
Dans l’avion, la pression atmosphérique diminue au niveau de l’oreille externe. Mais derrière le tympan elle reste constante. Cette différence empêche le tympan de vibrer normalement et crée cette sensation d’oreilles bouchées lors du décollage et de l’atterrissage.
La solution
En avalant sa salive ou en bâillant, on envoie de l’air dans l’oreille et, en général, cela suffit à rétablir l’équilibre. Vous pouvez aussi effectuer la manœuvre de Valsalva, qui consiste à se pincer le nez et à souffler tout en gardant la bouche fermée.
Pourquoi a-t-on le mal de mer en bateau ?
Dans le fond de l’oreille se trouve un organe qui assure notre équilibre : l’oreille interne. Sur un bateau ballotté par les vagues, l’oreille perd ses repères et elle adresse au cerveau un message de danger qui peut se traduire par des nausées, des vertiges ou un malaise général.
La solution
Des mesures simples limitent les dégâts : être bien reposée avant le départ, avoir l’estomac plein, rester au centre du bateau, à l’air frais sur le pont, là où l’on ressent le moins le tangage… Si cela ne suffit pas, on peut prendre des antihistaminiques, qu’on trouve en vente libre en pharmacies.
Chatouilles, insectes, même combat !
Être chatouilleux, c’est une réponse naturelle de défense corporelle face aux « p’tites bêtes » qui rampent et qui volent, comme les araignées et les moustiques. Cette sensation de chatouille fonctionne donc comme un signal d’alerte. D’ailleurs, les parties du corps les plus vulnérables sont également les plus sensibles aux chatouilles.
Le saviez-vous ?
Autrefois, les Romains utilisaient la torture par les chatouilles, en enduisant de sel les pieds de leurs victimes avant de les faire lécher par une chèvre. Mais il paraît que les chatouilles peuvent aussi avoir un effet relaxant. À Madrid, en Espagne, un spa prodigue même des massages à base de chatouilles légères. Les clients se disent ravis… et parfaitement détendus !
Contre l’allergie, l’éternuement
Éternuer est une réponse physique immédiate à tout élément allergène ou irritant qui s’immisce dans la cavité nasale. Ainsi provoqués, les poils du nez se mettent à chatouiller la paroi nasale. Aussitôt, vos muscles de l’expiration (situés au-dessus de l’estomac et entre les côtes) contractent brutalement votre cage thoracique pour expulser l’air des poumons. D’où une violente remontée d’air jusqu’au nez et l’éternuement soudain.
Le saviez-vous ?
Lors d’un éternuement, nous pouvons éjecter jusqu’à 40?000 postillons sur 6 mètres de distance… Alors, pour éviter de transmettre ses microbes, on met la main devant son visage !
Pourquoi claque-t-on des dents ?
Désagréable, ce mouvement réflexe des mâchoires se déclenche quand vous êtes exposée à un grand froid et que votre corps ne supporte plus la basse température. Les récepteurs situés dans la peau et divers organes lancent alors une alerte à votre cerveau qui va donner l’ordre à certains muscles de se contracter à répétition afin de générer de la chaleur. Le visage étant la zone la plus exposée au froid, ce sont les muscles de la mâchoire qui sont logiquement les plus sollicités. D’où le claquement de dents !
Le saviez-vous ?
Il nous arrive aussi de claquer des dents en cas de grande peur. Dans cette situation, en effet, notre corps libère deux hormones, l’adrénaline et le cortisol, qui provoquent ces tremblements incontrôlés.
Cheveux blancs : la faute aux mélanocytes
La couleur de nos cheveux est déterminée par des cellules appelées mélanocytes, qui sécrètent la mélanine. Ces cellules naissent, vieillissent et meurent. Or, la couleur de nos cheveux évolue avec ces cellules. En prenant de l’âge, elles deviennent moins efficaces et pigmentent moins les cheveux.
La solution
Même si la tendance capillaire est aux couleurs poivre et sel, nous n’assumons pas toutes nos fils argentés. La solution la plus efficace ? La coloration, soit ton sur ton, soit permanente, en fonction du nombre de cheveux blancs à camoufler.
Pourquoi le rire est-il contagieux ?
Cette transmission du rire est activée par les neurones miroirs que renferme notre cerveau. Ils s’activent lorsque l’on rit ou quand on voit quelqu’un le faire. Et nous avons bien raison de lâcher la pression car nous ne rions pas assez : si les enfants rient en moyenne 40 fois par jour, les adultes ne le font que 20 fois. Or, en riant, nous produisons de la dopamine, une hormone qui est tout simplement l’agent chimique du plaisir.
Le saviez-vous ?
Nous rions douze fois plus quand nous nous trouvons en présence d’autres personnes que lorsque nous sommes seuls !
Insolite :
Une seule minute de rire profond équivaut à dix minutes d’exercice sur un rameur… Un moyen facile et agréable de se muscler sans faire trop d’effort !
Rire, ça fait du bien au corps !
On fortifie son système immunitaire
Le rire stimule les globules blancs qui protègent l’organisme des infections. Une étude américaine a ainsi montré que ceux qui riaient très régulièrement amélioraient de 40 % les performances de leur système immunitaire.
C’est un redoutable antidouleur
Vous souffrez ? Regardez donc une comédie ! En effet, en plus de nous distraire de la douleur, rire nous fait secréter de l’adrénaline et des endorphines. Et ces hormones ont de puissantes vertus antalgiques…
On booste sa fertilité
Rire relaxe. Et une femme détendue a plus de chances de tomber enceinte. Des médecins israéliens tentent ainsi de faire baisser l’anxiété générée par la fécondation in vitro en proposant à leurs patientes un numéro de clown !
On protège son cœur
Des chercheurs anglais ont démontré que nos échanges respiratoires sont trois fois plus intenses quand nous rions. De ce fait, la circulation sanguine se trouve nettement améliorée et le cœur bien mieux oxygéné.
On stimule la digestion
Quand on rit, le diaphragme se contracte, ce qui entraîne un massage interne des poumons et des organes abdominaux (foie, rate, estomac et intestins). Cette gym digestive stimule la sécrétion de sucs.
Pourquoi avons-nous le hoquet ?
Ce « hic » correspond à la contraction répétée et involontaire du principal muscle de la respiration, à savoir le diaphragme. Cela entraîne une inspiration rapide d’air et la fermeture de la glotte, pour empêcher ces appels d’air d’entrer dans les poumons. Il suffit que les nerfs du diaphragme soient titillés par quelque chose pour le déclencher : par exemple, quand on rit, quand on mange ou boit trop vite ou trop chaud, ou encore quand on consomme des boissons gazeuses.
La solution
Quelques astuces peuvent en raccourcir la durée : boire un verre d’eau à toute vitesse, retenir sa respiration ou encore hyperventiler dans un sac en papier. De cette façon, le taux de gaz carbonique augmente très vite dans le sang, ce qui fait cesser le hoquet.
Inutile, l’appendice ?
On s’est longtemps demandé si l’appendice jouait un rôle dans le fonctionnement du corps humain. D’ailleurs, la plupart de ceux qui ont « eu l’appendicite » vivent très bien sans ! Pourtant, cette petite poche, située entre l’intestin grêle et le gros intestin, est vraiment utile puisqu’elle servirait de réserve à la flore bactérienne qui digère les aliments.
Le saviez-vous ?
Grâce aux progrès de l’imagerie médicale (échographie, scanner…), le nombre d’appendicectomies a considérablement chuté en France, passant de 300?000 en 1990 à 83?000 en 2012.
Face au stress, le rouge aux joues
Lorsque nous sommes stressées ou embarrassées, notre rythme cardiaque s’accélère, entraînant l’élévation de la température du corps. Les vaisseaux sanguins gonflent et le sang afflue alors vers le visage. Plus vous avez la peau claire, plus cela se remarque ! On parle même de véritable maladie, l’éreutophobie, lorsqu’une personne rougit plus de vingt fois par jour.
La solution
Il existe un médicament pour dompter ce handicap, le Mirvaso, qui agit sur les symptômes. Appliqué le matin sur le visage, ce gel réduit les rougeurs pour la journée.
Quelques chiffres…
– 80 cheveux perdus chaque jour.
– 100?000 battements de cœur par jour (pour un adulte).
– 10?000 clignements d’yeux par jour.
– 1,5 litre de salive produite par jour.
– 2 millimètres : c’est la taille de l’étrier, le plus petit os du corps humain. Il se situe dans l’oreille.
– 1?000?000 de poils sur la surface de notre peau. Ils poussent de 0,2 mm par jour.
– 15?000 litres d’air transitent quotidiennement par nos poumons.
– 100?millions de bactéries sont abritées par notre appareil digestif.
Source:Maxi-mag